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En 1845, dans son beau Mémoire
Sur le développement des Annélides, après avoir décrit et figuré les transformations de la
Terebella nebulosa de Montagu, M. H. Milne-Edwards ajoutait: «Je suis porté à croire que, faute d'avoir connu ces métamorphoses, on a pu prendre des larves de Térébelles pour des types particuliers et qu'on a de la sorte multiplié inutilement les genres.» Depuis lors, on a beaucoup étudié les larves des Annélides, et l'on est tombé plutôt dans une erreur opposée. Cela tient à ce que, au lieu de suivre pas à pas les embryons d'une espèce déterminé dans l'oeuf, puis au sortir de la ponte placée isolément comme l'avait fait M. Milne-Edwards, certains naturalistes ont employé de préférence pour leurs études des larves pêchées au filet fin, méthode qui exige la plus grande prudence dans son application à l'embryogénie.